Entretien d’embauche : les questions à poser à tout prix

Dans la mesure où, au fil des années, j’ai fait passer des entretiens à des milliers d’individus, j’ai élaboré une formule à laquelle je me cantonne désormais. J’ai conscience des questions que je vais poser et de la tournure que je vais donner à l’entretien.

Il existe également plusieurs traits de caractère que je recherche activement dans les personnes que je rencontre.
Ce que vous devez garder à l’esprit, c’est qu’un poste est à pourvoir parce que l’entreprise doit pallier un besoin ou un problème. Votre tâche consiste à vous positionner de manière à apparaître comme la meilleure solution à ce problème – et à exprimer que le simple fait que vous soyez parvenu à ce stade prouve déjà que vous figurez parmi les meilleurs candidats au poste concerné. A partir de là, si le recruteur vous pose des questions, imitez-le. L’entreprise doit savoir se vendre au même titre que vous-même.
Si, à la fin de l’entretien, toutes les questions ont été posées par la personne qui se trouvait en face de vous, alors, pour être tout à fait honnête, il est très peu probable que la place vous soit attribuée.
Cela ne donne pas seulement l’impression que vous manquez de confiance en vous, mais également que décrocher le job ne vous tient pas tant à cœur que cela. Si vous désirez réellement travailler pour une entreprise, il semble logique que vous cherchiez à vous renseigner autant que possible à son sujet – en particulier sur des aspects impossibles à recueillir à partir d’une simple offre d’emploi.

Voici les questions que vous devriez poser sans faute au cours d’un entretien d’embauche :

Quels sont vos objectifs sur le court, moyen et long terme ?

Celle-ci ne manque jamais de m’impressionner, parce qu’elle me prouve que le candidat s’intéresse à la vision des affaires. J’ai déclaré précédemment qu’un patron n’embauche pas une personne qui ne fait que rechercher un emploi. Il recrute des individus qui veulent travailler pour lui en particulier. Demandez à votre recruteur quelle direction, selon lui, prendra sa société au fil des années et quels sont les objectifs qui vous concernent, ainsi que votre secteur. En plus de produire une bonne impression sur votre employeur potentiel, vous en retirerez également une idée des attentes que l’on place en vous.

Quelle est la philosophie de l’entreprise ?

Un emploi ne se compose pas uniquement d’une série de tâche à effectuer ; il s’agit aussi du lieu dans lequel vous passez le plus clair de votre temps. C’est la raison pour laquelle vous devez interroger votre recruteur au sujet de la politique de l’entreprise, parce qu’il est nécessaire qu’elle corresponde à ce que  vous désirez. Par exemple, appréciez-vous d’interagir avec vos collègues ou préférez-vous agir en autonomie ? Quel est le style d’encadrement sous lequel vous êtes le plus performant ? Vous intéressez à ce sujet prouvera l’attention que vous portez aux détails – et c’est un point qui s’accorde parfaitement bien avec n’importe quel dirigeant d’entreprise.

Quelles sont les opportunités de progresser ?

On désirera sans doute savoir “où vous vous voyez dans cinq ans” – une demande que je traite dans un précédent billet. Vous devez donc poursuivre sur cette voie et déterminer si l’entreprise vous offre de telles possibilités de progression. Mais rappelez-vous : cela ne signifie pas qu’elle doit vous proposer tout ce que vous souhaitez posséder dans cinq ans. Si vous imaginez occuper un poste de direction, ne vous attendez pas à ce que le recruteur confirme vos propos en ce sens ! Mais la société devrait promettre un environnement enrichissant au sein duquel vous pourrez développer vos compétences et gravir les échelons. Votre sens de l’ambition ne rebutera pas un bon recruteur; au contraire, il vous admirera pour cela et cherchera à vous encourager.

Comment serai-je évalué(e) ?

Chaque emploi comporte ses indicateurs clés de performance et, bien que vous n’en ayez pas connaissance dans tous leurs détails au stade de l’entretien, vous devriez tout au moins en avoir un aperçu général. Cela dépend bien évidemment du domaine auquel appartient le poste concerné.
Un employé des finances ne sera pas évalué de la même manière qu’une personne travaillant dans le marketing. L’important est que vous sortiez de la pièce en ayant conscience de ce que vous aurez à accomplir pour remplir vos objectifs et augmenter la valeur de votre entreprise.

{{ source }}

Les RSSI ne s’intéressent pas assez au big data

Les Assises de la sécurité ont montré pourquoi les RSSI devaient élargir leur périmètre de responsabilité.  La digitalisation des entreprises commence à les concerner, même si leur positionnement dans l’entreprise ne les entraîne pas naturellement sur ces nouveaux sujets.

90% des données clients disponibles dans les entreprises ont été créées ces deux dernières années. Leur multiplication ne peut que s’amplifier, avec par exemple l’arrivée des compteurs intelligents ou celle des objets connectés. Les équipes sécurité, elles qui s’activent dans la détection des fraudes, le diagnostic des pannes, la modélisation, l’analyse des comportements se sentent-elles concernées ? Sont-elles même préparées ?

Avec le big data, l’entreprise cherche à mieux connaître son client, à savoir détecter les changements dans les comportements du consommateur, à le suivre dans son expérience client. Croiser ces données devient un enjeu clé, d’autant que les entreprises  veulent travailler la valeur en un temps donné.  Selon le cabinet Gartner, 60% des entreprises ont ainsi débuté un projet big data, mais 10% d’entre elles seulement ont entamé une politique de sécurité correspondant à ce projet. Un écart qui n’a pas échappé à Philippe Duluc (en photo), directeur de la division sécurité de Bull.

Le RSSI n’est même pas consulté

Pour lui, les RSSI ne sont même pas souvent consultés sur ces projets, ils doivent intervenir en pompier. Le RSSI a donc tout intérêt à prendre le sujet en main, sinon il sera concerné au plus mauvais moment et il va passer à côté d’un sujet d’ampleur. En 2016, 40% des entreprises auront un projet de ce type. « Un projet big data, explique encore Philippe Duluc, c’est un projet créant de la valeur et cette valeur, il faut la protéger ».

A l’appui de son raisonnement, Bull avance trois cas clients, malheureusement encore anonymes. D’abord celui d’un opérateur télécoms. « Nous avons travaillé sur l’amélioration de leur expérience utilisateurs, explique Philippe Duluc, à partir des trajets effectués par eux sur les sites du groupe. Ce qui représente des teraoctets de données par jour. De plus, les télécoms sont soumises à des règlementations spécifiques qui brouillent un peu plus la gestion des données. Les opérateurs sont soumis à un reporting sur l’utilisation de leurs données clients, à des règlementations de type PCI DSS pour l’utilisation des données bancaires, à celles de la CNIL. Il leur faut intégrer la compliance dans le big data, ce qui ne peut que rendre plus difficile et plus nécessaire une politique de sécurité adaptée à ce genre de sujet.

Une double base de données Hadoop

Les deux autres cas ont trait à la distribution.  Et au e-commerce pour le premier. Il s’agit de bien suivre le parcours client tout en assurant toutes les protections. L’architecture proposée par Bull repose sur une reconnaissance ciblée des données. L’identifiant du client est placé dans un annuaire LDAP pour le suivre de bout en bout. Une double base de données Hadoop assure, l’une la gestion des informations internes et externes, l’autre tout ce qui est récupération. La présentation des données à l’utilisateur, se fait par un procédé de data masking, pour garder invisible et non accessible en externe ses données principales.

Troisième cas, celui d’une chaîne de magasins « en dur », qui veut piloter ses prix, gérer ses stocks, et ses approvisionnements, c’est son big data, du « phase data » avec une architecture in memory et des serveurs Bullion. La sécurité est présente de tous les côtés. L’entreprsie utilise aussi bien des données commerciales que d’autres plus aléatoires, comme le climat important dans le commerce, elle va vouloir protéger ces données, particulièrement les plus confidentielles comme les marges, le client devant être lui aussi garanti quant à l’intégrité de son compte utilisateur. Le big data est bien un grand chantier pour la sécurité, où le RSSI n’a pas encore l’oreille des métiers.


{{ source }}

PDF : Payment Card Industry Data Security Standard

PDF : Conditions et procédures d’évaluation de sécurité de la norme PCI DSS, version 1.2