Oracle vante ses offres cloud aux directions financières

Aux côtés de KPMG, Oracle a présenté ce matin le versant « finance » de son ERP cloud. Prépackagée, l’offre présente des processus, des tableaux de bord et des workflows préparamétrés que l’on peut aussi personnaliser. Selon Gartner, plus de 80% des directions financières utiliseront des applications SaaS en 2017.

Le passage au cloud arrive en tête des technologies que l’on associe aux projets de transformation numérique. C’est ce que souligne une étude réalisée fin 2014 par KPMG auprès d’entreprises de toutes tailles au niveau mondial. Les bénéfices attendus du cloud ne sont plus seulement l’optimisation des coûts. Cette raison n’est maintenant invoquée qu’en 2ème position par les candidats à son adoption, derrière l’amélioration de la productivité et l’efficacité métier, soulignait ce matin Cédric de Lavalette, associé chez KPMG, sur la conférence Finance Day organisée à Paris par Oracle. L’innovation arrive en troisième position. A l’inverse, la sécurité reste toujours le frein principal aux applications dans le cloud, citée par 23% des répondants. Cette crainte est toutefois en nette baisse puisque ce pourcentage représentait le double dans la précédente étude de KPMG, il y a deux ans. Les autres réticences vis-à-vis du cloud portent sur la complexité (16%), les questions de réglementation (16%), l’appropriation du logiciel (15%) et la confidentialité (9%).

Dans ce paysage, les directions financières ont une position centrale dans l’entreprise. Elles sont impliquées dans les décisions d’investissement et recherchent de la flexibilité, mais leur degré de maturité est légèrement en retrait par rapport à d’autres directions métiers. Néanmoins, cette situation est en train d’évoluer et, selon une étude du cabinet Gartner, en 2017 plus de 80% des directions financières utiliseront des applications SaaS. « Si l’on met de côté l’aspect du coût, l’enjeu n°1 c’est la simplification, c’est-à-dire la standardisation et l’optimisation des processus », a indiqué ce matin Cédric de Lavalette. KPMG résume en trois points les bénéfices de solutions ERP dans le cloud pour les directions financières : productivité, rapidité (une dimension renforcée par l’accès à des outils de collaboration) et l’appropriation du logiciel par les utilisateurs. « Et le reporting est intégré dans les processus », rappelle Cédric de Lavalette.

Un réseau social pour accélérer les échanges

A sa suite, Valérie Vinges, consultante avant-vente chez Oracle a livré une démonstration de l’application ERP Cloud d’Oracle portant sur la comptabilité générale. Le logiciel propose des rôles à associer à chaque utilisateur, avec des tableaux de bord (dashboards) reliés à chaque rôle. Les menus sont disponibles dans une dizaine de langues. Les tableaux de bord sont préparamétrés et prêts à l’emploi, faisant notamment apparaître les journaux, avec les écritures en cours de traitement. On peut aussi les personnaliser et effectuer des analyses sur les données en temps réel. L’application se complète de fonctions de réseau social qui permettent aux différents utilisateurs de collaborer autour de certains thèmes ou dans le cadre de conversations génériques sur des sujets courants de la comptabilité générale comme les journaux. Dans l’exemple donné ce matin, la « juriste maison » alertait sur le montant des provisions lié à un fournisseur, en pointant, via un fichier pdf, un point contractuel particulier.

Le logiciel cloud propose par ailleurs des workflows clés en main qui peuvent également être personnalisés. « On peut à tout moment ajouter des commentaires et modifier les conditions d’un workflow », a souligné la consultante avant-vente. Pour la direction générale d’une entreprise, l’application peut être utilisée à partir d’une tablette, par exemple pour consulter des rapports présentant des états financiers.

Le prépackagé standard peut couvrir une grande partie du besoin 

Le déploiement de l’application cloud se fait de façon itérative, a rappelé Cédric de Lavalette en énumérant les étapes d’adoption du logiciel : périmètre du projet, mapping des processus, prototypage, phase d’optimisation des processus et d’intégration. Par rapport à des logiciels installés « on-premise » (sur site) « nous sommes sur des projets 2 fois plus courts, sans effets de tunnel », a-t-il indiqué en précisant que, par rapport aux projets waterfall, il était possible en mode SaaS de limiter le déploiement à une entité et un sous-processus, ce qui contribue à réduire les coûts. Selon lui, le « prépackagé standard peut couvrir une grande partie du besoin ».

Cette application de gestion financière dans le cloud a été lancée par Oracle à l’occasion de sa conférence Open World, à l’automne 2013. Elle démarre maintenant en France et suscite l’intérêt d’entreprises qui n’utilisaient pas jusque-là d’applications Oracle, mais aussi de clients existants, selon Valérie Vinges. Cette offre cloud est choisie par de petites sociétés en forte croissance qui veulent se développer, constate-t-elle. Elle est également regardée par des entreprises plus grandes, pour équiper certaines de leurs business units ou de leurs filiales à l’international. Sur son 2ème trimestre fiscal, clos fin novembre, Oracle aurait signé plus de quarante clients sur ses offres ERP SaaS en Europe de l’Ouest, a indiqué l’éditeur ce matin. Il n’est pas le seul à vouloir simplifier l’utilisation des applications de gestion de financière pour les DAF et les directions générales. SAP, notamment, a lancé il y a quelques mois une solution SaaS baptisée Simple Finance.


{{ source }}

Enterprise Cloud Computing SaaS, PaaS, IaaS | Oracle Cloud

Le cloud a pesé 1 Md€ dans les revenus de SAP en 2014

Sur l’exercice 2014, les activités cloud de SAP ont augmenté de 56%, passant la barre du milliard d’euros de revenus. Le cloud a représenté l’an passé une part de 6,2% des revenus globaux de l’éditeur.

SAP a communiqué ses résultats pour le quatrième trimestre 2014, ainsi que pour son dernier exercice annuel. Au dernier  trimestre, l’éditeur allemand de logiciels professionnels a vu ses activités cloud progresser de 68% (norme comptable IFRS) d’année en année et ses bénéfices d’exploitation reculer de 3%. Concernant son chiffre d’affaires global sur l’année 2014, englobant toutes ses activités de vente de logiciels et de support, SAP communique le chiffre de 17,46 milliards d’euros, soit une augmentation de 4% par rapport à 2013.

Sur l’exercice 2014, les activités cloud de SAP ont pris l’ascenseur, progressant de 56% par rapport à 2013, franchissant la barre du milliard d’euros de chiffre d’affaires (1,09 milliard d’euros). Les logiciels et le support relatifs au cloud computing représentent 6,2% des revenus globaux de l’éditeur en 2014. Ces activités cloud prennent davantage d’importance chez SAP, puisqu’elles représentaient en 2013 4,2% du chiffre d’affaire global. CFO chez SAP, Luka Mucic commente: «Nous avons intensifié les investissements dans le cloud en réponse à une demande plus forte qu’attendue pour nos nouvelles offres cloud. Avec ce puissant basculement vers le cloud et nos revenus de support en progression, nous mettons en place un business plus large et plus prévisible sur le long terme.»


 

{{ source }}