Comparatif international des modes de recrutement: le réseau tout puissant

Comment recrute-t-on à l’étranger ? Job boards, réseaux sociaux, cabinets de recrutement ou sim­ple bouche-à-oreille : quels sont les outils privilégiés par les employeurs américains, chinois, allemands ? Si les jeunes diplômés sont de plus en plus mobiles et prêts à franchir les frontières, la recherche d’un travail à l’étranger nécessite parfois de connaître certaines subtilités des relations candidat-employeur.

Aux Etats-Unis, une personne à la recherche d’un emploi n’hésitera pas à demander à l’un de ses contacts LinkedIn ou Facebook de la recommander pour un poste dans l’entreprise où il travaille. Le groupe Accenture a même créé une application permettant aux candidats externes de trouver, dans leur carnet d’adresses, les employés susceptibles de les aider à postuler. « Les recommandations sont à l’origine de 20 % à 30 % des recrutements aux Etats-Unis. Cela peut aller jusqu’à 50% pour des entreprises qui ont un programme performant, avec des outils technologiques et des gratifications adaptées », indique Gerry Crispin, fondateur du cabinet de conseil et d’analyse CareerXRoads.

L’enquête annuelle menée par ce dernier auprès de 250 grandes entreprises place les recommandations à la première place des sources de recrutement outre-Atlantique, juste devant les candidatures déposées sur les sites carrière des entreprises et les job boards comme Monster ou Careerbuilder. « Un candidat recommandé a quatorze fois plus de chances d’être recruté qu’un autre. On recommande moins facilement quelqu’un de sa famille qu’en Europe et plus facilement des gens que l’on a connus à l’université ou au cours de sa carrière, souligne Gerry Crispin. Les réseaux sociaux sont un outil formidable pour cela. »

2 % des recrutements

En 2013, 78 % des recruteurs américains déclaraient avoir déjà effectué un recrutement sur les réseaux sociaux, selon un sondage de la plate-forme de recrutement Jobvite, contre seulement 32 % en France, d’après une enquête de RégionsJob.

« Les réseaux sociaux donnent accès à de bons candidats mais il faut beaucoup de temps pour les identifier et il est souvent difficile de les faire postuler », souligne Stéphane Wajskop, PDG du cabinet de recrutement 2.0 Careers International. Les employeurs européens y consacrent en moyenne moins de temps que leurs homologues américains. D’après une étude du cabinet Stepstone portant sur sept pays (Autriche, Belgique, Danemark, France, Allemagne, Suède et Royaume-Uni), en 2013, seulement 2 % des recrutements se sont faits sur les réseaux sociaux.

Ces derniers arrivent loin derrière les job boards (21% des recrutements), les services publics de l’emploi ou même les offres d’emploi publiées dans la presse (10 %). Or le « recrutement social » correspond beaucoup plus aux attentes des jeunes diplômés, selon M. Wajskop. « Les nouvelles générations veulent aller au-delà du marketing traditionnel qui met en avant la marque, de belles images, des valeurs politiquement correctes. Avant de postuler pour un job, ils veulent pouvoir se faire une idée du travail et échanger avec leurs futurs collègues et managers. C’est particulièrement vrai pour ceux dont le profil est recherché comme les ingénieurs. »

Les outils varient entre les marchés sous tension et les autres

Si elles sont moins actives sur les réseaux sociaux que leurs homologues américaines, les entreprises européennes savent en revanche tirer parti de leur propre réseau. « Près d’un quart (24 %) des recrutements se fait via des sources internes : mobilité interne, candidatures reçues sur le site carrière de l’entreprise, cooptation et activation des réseaux du recruteur », affirme Stepstone. Mais l’usage de ces outils varie selon les pays.

« Il y a une grosse différence entre les marchés sous tension et les autres », souligne François de Boutray, PDG d’Aktor Interactive, une agence lyonnaise de communication en ressources humaines. En Allemagne, la pénurie d’ingénieurs dans un certain nombre de secteurs conduit les entreprises à être plus proactives sur les réseaux sociaux où elles espèrent dénicher la perle rare.

« Non seulement elles n’attendent pas que le poisson morde à une offre d’emploi mais elles vont souvent chercher des candidats à l’étranger, en Espagne, en Grèce ou même en France. Cependant, les entretiens restent très importants et passent à la loupe le parcours professionnel d’un candidat », dit M. de Boutray, qui ajoute que la Suisse aussi est à la recherche de talents : « Il n’y a pratiquement pas de marché caché, la plupart des emplois disponibles sont publiés via les job boards, explique-t-il. A l’inverse, l’Italie est beaucoup plus friande du recrutement relationnel. Ce qui empêche les personnes n’ayant pas de réseau sur place d’avoir accès à une grande partie des opportunités. »

Priorité aux job boards chez les émergents

Dans les pays émergents, l’accès aux emplois disponibles est également assez facile, d’après les spécialistes du recrutement. Cela s’explique, d’une part, par la difficulté pour les entreprises de trouver de nouveaux talents en interne, d’autre part par l’adoption récente des outils de diffusion d’offres d’emploi en ligne. « En Inde, les job boards surpassent largement les autres sources de recrutement avec un volume d’embauche supérieur de 50% aux cabinets de recrutement ou au bouche-à-oreille », affirme le groupe britannique de recrutement digital Evenbase.

En Chine, l’essor des réseaux sociaux professionnels, parmi lesquels le français Viadeo (20 millions de membres en Chine), promet de révolutionner le marché du recrutement. « Le réseautage est un aspect fondamental de la culture professionnelle chinoise. Par conséquent, les réseaux sociaux ont un gros potentiel », y compris en matière de recrutement, souligne Evenbase dans une étude intitulée « Digital Recruitment, The Hottest Markets in 2020 ».

Cette étude indique aussi qu’un quart des consultants en recrutement au Brésil sont âgés de moins de 21 ans et donc plus sensibles à l’usage des réseaux sociaux. « Le modèle des job boards, s’il est un peu moins en forme en Europe et dans les pays anglo-saxons, reste très utilisé dans les pays émergents », note toutefois François de Boutray. Sur tous les continents, il n’y a, selon lui, que deux outils indispensables pour trouver un emploi : le CV et la lettre de motivation.

(Semestriel Le Monde « Campus », novembre 2014).


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Brand YOU Year: How to Brand Yourself Without Sounding Like Everyone Else

If you’re motivated about your career, passionate about doing your best work, and are highly creative, then I’ve got news for you: so is everyone else.  We’ve just announced our annual list of the words that make you go ‘meh’ – the most overused, underwhelming buzzwords and phrases in LinkedIn profiles of 2014 across the world. The number one offender? ‘Motivated.’

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The new year inspires many of us to start thinking about our careers and explore new job opportunities.  Before you begin your search, take some time to think about your professional brand and how you want to Brand You. Pledge to banish trite buzzwords and take these easy steps to reinvigorate your profile.

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Your Summary:  You’ve already promised to bump those meaningless buzzwords from your LinkedIn profile (right?).  That’s a great start! But don’t go to your trusty thesaurus and replace one buzzword with another lackluster adjective.  Rather, include examples that illustrate how you’re motivated. How did your motivation ultimately drive business results?  Has your motivation helped champion a program?  You can easily illustrate your motivation by uploading examples of your work in your LinkedIn summary that  showcase the results you achieved.

Your profile photo:  Take a good look at your profile photo.  Does it reflect the professional image you want to portray? Your profile photo counts more than you may know – you’re 14 times more likely to have your profile viewed if you include a photo, so make sure it shows your best professional self. Think a work-appropriate outfit, focus on head and shoulders, and a confident smile.

Your headline:  Don’t bury the news! Write a strong headline that makes people want to learn more about you.  For example, “Mary Smith: Solving complex technical problems through code” says so much more than “Mary Smith: Software Engineer.” And if you’re actively seeking a job, say it in your headline.

Your good side:  What better way to show you are a motivated person than by including your volunteer experience and the important causes you support? It can also help you get hired. Forty one percent of professionals surveyed by LinkedIn in the U.S. alone stated that when they evaluate candidates, they consider volunteer work equally as valuable as paid work experience.

Your skills:  Listing your skills on your profile makes you 13 times more likely to be viewed on LinkedIn.  Your skills are a visual overview of your professional brand – an easy, digestible way to show what you can do. You’ll want to include a mix of high level and niche skills to ensure you show up in search results and showcase your range of talent.

Your champions: Let others vouch for you by asking for recommendations. To get the best recommendation possible, ask someone who has worked with you to provide specific examples of your skills and talents. Feel free to gently remind them of the projects you worked on together as a jumping-off point.

With these simple updates to your profile, you can set yourself apart and help brand YOU as the best candidate for your next opportunity. Get started today.


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Emploi : les nouvelles méthodes de recrutement

Plus de contacts directs, moins de CV, une traque des candidats plus sophistiquée… Pour embaucher ou pour se faire recruter, des méthodes inédites apparaissent. En voici sept qui ont le vent en poupe.

Demain, le recrutement sera mobile. C’est la prochaine révolution, après celle des réseaux sociaux professionnels, qui ont déjà bouleversé les pratiques des candidats et des recruteurs. Les atouts du smartphone ? Sa souplesse et sa réactivité. Or, aujourd’hui, l’objectif des DRH est justement d’optimiser les processus d’embauche. «La motivation d’un candidat décroît au fil du temps passé à s’informer sur une offre», observe Jean-Marc Mickeler, associé DRH chez Deloitte. D’où l’apparition de sites carrières Web/ mobile et de plateformes communautaires où l’on obtient des réponses plus vite. Oubliez le vieux CV et familiarisez-vous avec ces pratiques originales.

PROSPECTER

Tendance 1. Piocher l’info directement auprès des salariés

Avoir une vision réelle de l’entreprise, de l’intérieur, c’est ce que propose le site communautaire Glassdoor, qui vient de débarquer des Etats-Unis. Il diffuse des photos des locaux (bureaux, aires de détente, cantines…), des appréciations de salariés sur leurs conditions de travail (rémunérations, avancement, mutuelle…), les notes qu’ils attribuent à leur entreprise (à son dynamisme, par exemple) et à leur patron. Ainsi BNP Paribas a obtenu 3,2 sur 5 et son PDG 70% d’avis favorables. Cet attrait pour l’échange direct n’a pas échappé à certains recruteurs. Depuis 2010, Deloitte affiche sur son site votre carrière ( deloitterecrute.fr ) les contacts d’une centaine d’«ambassadeurs digitaux», des collaborateurs prêts à répondre à toute question sur leur vécu ou l’intérêt de leurs missions.

Tendance 2. Se faire repérer en usant de canaux inhabituels

Les Moocs des universités et les Coocs (Corporate open online courses) des entreprises permettent de gagner en visibilité. A condition d’y être actif. Les sociétés partenaires des Moocs repèrent sur les plateformes de discussion les participants qui questionnent avec pertinence les enseignants, ceux qui obtiennent les meilleures notes ou qui contribuent aux blogs. Orange, qui lance deux Coocs – décoder le code, devenir Web conseiller -, pourrait utiliser ces cours comme canal de recrutement pour ses métiers en tension.

POSTULER

Tendance 3. Envoyer un CV à partir d’un profil Viadeo ou Linkedin

Voici une avancée qui va vous faciliter la vie. Vous identifiez, sur Viadeo, une offre d’emploi qui vous intéresse. Hélas, votre CV n’est pas à jour. Pas de problème, le réseau social récupère les informations utiles de votre profil et reconstitue un CV standard que vous pourrez envoyer à partir de votre mobile. Sur le même principe, certaines entreprises comme colas (travaux publics) et Elior (restauration) proposent sur leur site une fonction Apply with Linkedin (postuler avec Linkedin).

Tendance 4. Vendre votre talent plutôt que votre expérience

L’avantage des serious games et autres hackatons, c’est qu’ils confrontent les candidats sur la base de leurs compétences, et non de leur CV. Ainsi, les Battle dev, organisées depuis 2013 par RegionsJob, permettent aux développeurs informatiques autodidactes, ou au parcours atypique, de défendre leurs chances auprès d’une dizaine de sociétés sponsors. Chaque participant choisit en amont son langage de programmation (Java, Cobol,.Net…) et les entreprises auxquelles son travail sera soumis. Le concept va être étendu bientôt aux profils commerciaux.

EMBAUCHER

Tendance 5. Diffuser des offres d’emploi grâce à Twitter

Se servir de Twitter comme d’une plateforme de recrutement, certaines sociétés le font déjà. Mais la contrainte des 140 signes laisse peu de place pour mettre en valeur un poste. Un problème résolu avec les Twitter Cards conçues par Monster. Grâce à elles, chaque offre d’emploi se transforme automatiquement en un tweet, publié sur le fil d’actualité de l’entreprise et au contenu enrichi : on peut y ajouter près de 400 caractères (540 en tout) et y insérer des éléments multimédias.

Tendance 6. Traquer les profils convoités

Pour débusquer certains candidats très demandés, comme les développeurs et les codeurs – qui ne sont pas présents sur les réseaux sociaux par crainte d’être trop sollicités -, il faut ruser. C’est ce que propose Monster avec TalentBin, un moteur de recherche capable d’identifier les traces numériques laissées sur les forums, les blogs et les réseaux sociaux d’entraide, et de les agréger. Vous cherchez un développeur maîtrisant un langage particulier ? Soumettez un mot-clé (Java, C++, etc.) et les profils les plus pertinents, ainsi que leur contact, apparaîtront. Il ne vous reste plus qu’à vous montrer convaincant…

Tendance 7. Utiliser un site de cooptation

C’est une méthode efficace pour dénicher le mouton à cinq pattes en un temps record et à moindres frais. La différence par rapport à un cabinet de recrutement classique ? La force du réseau. La plateforme de cooptation Keycoopt compte par exemple 15.000 coopteurs en France, répartis dans des métiers et des secteurs divers. Chaque annonce coûte 450 euros à l’entreprise. Trois candidats, en moyenne, sont sélectionnés par Keycoopt au terme d’entretiens approfondis. En cas de succès, la société verse à la plateforme 10% de la rémunération annuelle du recruté. Quant au coopteur, il touchera 750 euros.

Marie-Madeleine Sève

Et en 2020 ? Vous serez traité comme un client

A l’avenir, le candidat bénéficiera d’un feedback en temps réel, qui lui évitera de fastidieuses relances. Bref, affirme Jean-Christophe Anna, directeur associé de Link Humans (recrutement mobile et social), il aura droit aux mêmes égards qu’un client.

JOUR 1 : vous postulez depuis votre mobile. En réponse, un SMS vous invite à suivre les progrès de votre candidature sur une appli de l’entreprise.

J 3 : une alerte signée «Marc», chargé de recrutement, vous informe que votre profil a plu et vous propose un «call».

J 5 :Marc vous convie à un test de personnalité dans la rubrique «votre coach» qui vient enrichir l’appli de l’entreprise.

J 6 : nouvelle alerte : vous avez un entretien dans trois jours et pouvez accéder aux résultats de votre test.

J 9 : l’entretien s’est bien passé, vous êtes embauché. Vous pouvez débuter la préintégration via l’appli : visite virtuelle des locaux, infos sur les commodités alentour, livret d’accueil…

Témoignage d’Arnaud Palancade, directeur adjoint du recrutement à la Société générale

Pour débusquer les perles rares ou des candidats qui ne pensent pas à nous, nous diffusons nos offres en utilisant le profil Viadeo ou Linkedin de certains collaborateurs. Nous le faisons depuis mai, et cela nous a permis d’étoffer le volume de candidatures dans la gestion des risques et l’informatique, des départements où les postes sont difficiles à pourvoir. Les experts de ces services deviennent, s’ils le souhaitent, nos ambassadeurs virtuels. Comme ils évoluent dans l’environnement qui nous intéresse, les chances d’avoir de bons contacts via leur réseau sont élevées. Il leur suffit d’ajouter sur leur profil trois lignes décrivant l’offre. Les annonces sont renouvelées tous les quinze jours. Nous avons aujourd’hui 200 ambassadeurs et nous envisageons d’élargir ce dispositif à d’autres métiers.

© Management

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Alerte au phishing sur LinkedIn

L’éditeur de sécurité Symantec a lancé une alerte à propos de mails de phishing ciblant les utilisateurs du réseau social LinkedIn. Ce mail frauduleux contient une pièce jointe à ne surtout pas ouvrir.

Satnam Narang, manager sécurité chez Symantec, a lancé une alerte sur la multiplication de mails de phishing visant les utilisateurs de LinkedIn. Dans un billet, ce dernier explique avoir observé un accroissement de mails prétendument envoyés par le service support du réseau social professionnel. En fait, il n’en est rien : il s’agit bien de mails frauduleux tentant de tromper les utilisateurs qui pourraient être tentés de suivre les recommandations indiquées dans ce message.

« En raison d’activités irrégulières, votre compte LinkedIn a fait l’objet d’une mise à jour de sécurité obligatoire. Parfois, LinkedIn rejette les identifiants dans les cas où nous pensons que le compte pourrait avoir été compromis. Pour ce faire, nous avons développé une nouvelle façon de garder votre compte sûr et attaché à ce mail un formulaire pour achever ce processus. Merci de le télécharger et de suivre les instructions sur votre écran », peut-on lire dans le mail de phishing. Celui-i est écrit de façon tout à fait correcte et peut donc piéger d’autant plus facilement l’utilisateur.

En cliquant sur le formulaire, une copie du véritable site, dont la source a été modifiée, s’affiche invitant l’utilisateur à se connecter avec ses identifiants. « La méthode utilisée permet de contourner les listes noires du navigateur qui souvent détectent les sites web suspicieux pour prévenir les utilisateurs qu’ils sont victimes de phishing […] Les utilisateurs devraient envisager d’activer l’authentification à double facteur qui est la véritable mise à jour de sécurité […] », a prévenu Satnam Narang.


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